Les BaLLadins de la CasteLLane - Comptes-rendus des balades

    Participants : Christiane, Monique, Liliane, Thérèse, Gill, Didier, Colette, Huguette, Marie-Françoise, Arlette, Johanna, Chelo et Francès

     Nous sommes neuf au départ de Molitg; s’ajoutent à Prades Arlette et Johanna arrivées avec Chelo et Frances, amis de Johanna, de Pézilla la Rivière. Il fait un temps splendide, mais à Conat, départ de la rando, il fait froid dans ce village qui voit très peu le soleil en hiver. On monte à travers les rues froides du village, puis on traverse la rivière sur un bijou de pont roman en schiste, la pierre du pays. Le chemin s’élève au dessus de la ribera d’Orbanya sur la rive droite. Dès que l’on a pris un peu d’altitude le soleil apparaît. Très beau chemin, en partie en crête. On arrive bientôt dans les estives des moutons où des patous super vigilants nous avaient barré la route le 14 février 2008. Point de troupeau cette fois-ci, la vue sur le vallon de Nabilles et d’Arletes est magnifique. Nous ne sommes pas seuls. Un groupe de 7 marcheurs nous précède d’environ 30mn. Honte à eux, ils ont laissé des traces de leur passage (les pelures de pommes sont biodégradables, mais il vaudrait mieux les dissimuler !). Nous arrivons aux ruines d’Arletes où nous faisons une pause pendant que quelques intrépides essaient de s’approcher de ruines en contrebas. Sans succès, les ronces et autres plantes piquantes sont infranchissables.

    Nous ignorons la croix jaune peinte sur les ruines d’Arletes et poursuivons sur le chemin tracé, passons à côté d’une source où on entend l’eau couler, malgré la sécheresse. Nous suivons à peu près la courbe de niveau et nous arrêtons pour manger vers 12h30 de l’autre côté du vallon avec une très belle vue. En repartant nous tombons sur le cadeau de la journée, un ensemble de pierres à cupules dont une particulièrement intéressante: les cupules sont reliées entre elles par des rigoles, l’ensemble forme un éventail qui épouse la forme triangulaire de la pierre. Malgré l’érosion, plus visible sur le schiste que sur le granit, ces gravures, créées par nos lointains ancêtres pour des cérémonies sacrées, nous émeuvent encore. Il s’agit des pierres à cupules de Catllaurens.

    Nous rejoignons la piste qui mène vers Llugols dont nous apercevons les toits des bâtiments d’un éleveur. La vue sur Molitg qui embrasse l’ensemble du village est magnifique. Un petit détour pour admirer d’autres pierres à cupules, que nous connaissons bien; celles-ci ont la particularité de comporter des gravures anthropomorphes. Nous suivons la piste jusqu’à Ste Marguerite que certains d’entre nous découvrent avec un émerveillement mêlé d’horreur devant les actes de vandalisme du propriétaire privé de ce petit chef d’œuvre roman. Celui-ci a en effet dépouillé le toit de la chapelle de ses lloses, sans doute pour les revendre à un prix intéressant. De l’avis général, il faut sauver la chapelle Ste Marguerite tant qu’il est encore temps. Pour cela il faut créer une association, qui prendra l’initiative ?

    La chapelle était liée à Nabilles, hameau abandonné et en ruines vers lequel nous nous dirigeons. Mais nous descendons trop bas sur le chemin de Conat et nous apercevons un peu tard les ruines bien plus haut; les maisons de schistes se confondent avec la roche et la terre. La visite de Nabilles, ce sera donc pour une autre fois. En partant de Ste Marguerite, il ne faudra pas prendre le chemin de Conat, mais se diriger vers le Nord Ouest en suivant la courbe de niveau.
    Après une pause goûter au soleil face à des ruines de cortal, orri et murets munis d’escaliers, nous poursuivons la descente sur Conat par un magnifique chemin empierré. Arrivée à Conat déjà dans l’ombre à 16h d’après les cloches du village.

    Marie-Françoise